FR EN
Jeudi
27
« 2024 2026 »
Février 2025
Lu Ma Me Je Ve Sa Di
12
3456789
10111213141516
17181920212223
2425262728

Calendrier des actualités

REFLE-X-PÉRIMENTAL #16 : FOCUS SUR LA CANYON CINEMA CO-OP

En partenariat avec Canyon Cinéma

Le 27 Février 2025

 ✸ Refle-x-périmental #16 : Focus sur la Canyon Cinema Co-op ✸

► En 2025, Refle-x-périmental continue de rendre hommage au travail des coopératives de cinéma expérimental créées à partir des années 1960, dans un esprit d’indépendance, de rébellion, de (ré)invention de l’avant-garde et de la pensée du cinéma. Après les coops de New York, Hambourg et Amsterdam, et les célébrations des 50 ans de la Paris Films Coop, la saison d’hiver s’ouvre par un regard sur la côte Ouest des États-Unis avec une séance autour de la Canyon Cinema Co-Op, en février, et une séance exceptionnelle autour de la coopérative Los Angeles Independent Films Oasis, en mars.

► C’est en 1967 que la Canyon Cinema Co-Op a officiellement vu le jour à San Francisco, en Californie, donnant ainsi naissance à une nouvelle vague de cinéastes expérimentaux, que son fondateur Bruce Baillie a décrit comme « une fédération de dévots volontaires de la muse de la lanterne magique ». Créée en tant que coopérative de distribution pour les films réalisés par ses membres, la Canyon Cinema Co-Op est issue du cinéma itinérant Canyon Cinema, mené depuis 1961 par un groupe informel d’artistes de la région, parmi lesquels Bruce Baillie, Chick Strand et Ernest Callenbach, le rédacteur en chef de Film Quarterly. Ces cinéastes et d'autres membres de la scène artistique indépendante et contre-culture de la baie de San Francisco ont également signé un ensemble de films iconiques de l’époque. Des portraits poétiques et contemplatifs de Bruce Baillie, Chick Strand et James Broughton, aux recyclages et détournements d’images, aussi drôles que corrosifs, de Robert Nelson, Bruce Conner ou Gunvor Nelson et Dorothy Wiley, en passant par les animations fantaisistes de Lawrence Jordan, ce programme donne un bref aperçu de l'esprit libre et audacieux de la Canyon Cinema Co-Op dans ses premières années.

Remerciements : Canyon Cinema, Filmform.

► Au programme : 

Anselmo
Chick Strand, 1967, 16mm, coul/n&b, sonore, 4’ 

« J'ai demandé à un ami mexicain d'origine autochtone ce qui lui ferait le plus plaisir au monde. Il m'a répondu, "un tuba double en mi-bémol". Je me suis dit que cela devrait être facile d'en trouver un chez Goodwill. Ce n'était pas le cas, mais un homme sympathique dans un magasin d'instruments de musique m'a trouvé un soubassophone, peu cher et néanmoins très beau. Je l'ai acheté, l'ai fait entrer au Mexique en contrebande et je l'ai donné à mon ami dans le désert. Le film est une interprétation poétique de cet événement. » 
– Chick Strand.

Mr. Hayashi
Bruce Baillie, 1961, 16mm (num.), n&b, sonore, 3’ 

« Visage et Paysage, dans le cadre du cinéma, sont moins dans une relation d'opposition que de conjugaison, voire de transformation l'un par l'autre, l'un en l'autre ; or ce passage est une caractéristique des films de Bruce Baillie qui opère en fabriquant à partir de visages et de paysages, des portraits si minutieux, si tendus qu'ils se rompent : le visage de Mr Hayashi devient ainsi insensiblement un paysage d'un désert mexicain. »
– Claudine Eizykman, Un cabinet d'amateurs n°12, mai 1994.

Nuptiae
James Broughton, 1969, 16mm (num.), couleur, sonore, 14’ 

« This film celebrates weddings and being wed, and the union of opposites in everything everywhere. It is my alchemical testament to the mystery of Yang and Yin. »
– James Broughton.

Duo Concertantes 
Lawrence Jordan, 1964, 16mm (num.), n&b, sonore, 8’

« ​​Des gravures d'acier qui fabriquent un monde de rêve surréaliste. Le film peut être présenté à tout le monde, jeunes, vieux ; il n'a jamais déçu. Ses thèmes: résurrection, renaissance, vol dans les hautes sphères, tout ce qui semblait banni de l'art de ce siècle. »
– Catalogue Canyon Cinema.

Oh Dem Watermelons
Robert Nelson, 1965, 16mm (num.), couleur, sonore, 11’

« ​​De toutes les œuvres de Robert Nelson, Oh Dem Watermelons est incontestablement la plus mémorable. Ce film est devenu l’un des plus grands succès du cinéma underground américain. Conçu pour s’inclure dans un spectacle mis au point par Ron Davis et Paul Landau, il fut à la fois un scandale et un succès. Ce film violent, satirique à l’humour féroce qui explose littéralement en couleurs, se moque du stéréotype nègre le plus dérisoire : la pastèque. Parce que trop outrageant, il a été autant de fois primé qu’interdit. »
– Willem de Greef, Collection du Centre Pompidou.

Breakaway
Bruce Conner, 1966, 16mm (num.), n&b, sonore, 5’

« ​​La danse dans Breakaway fonctionne comme un rituel de transe : comme l’annoncent les paroles de la chanson, Toni Basil est sur le point de rupture, elle veut son indépendance des “chaînes” de la vie quotidienne, et pour cela elle doit se débarrasser de la matérialité de son corps ; et Bruce Conner peut l’aider à se libérer, car il sait qu’au cinéma tous les corps réels sont transformés en images virtuelles, et toutes les images sont inévitablement vouées à disparaître. »
 – Bárbara Janicas, Programme de Novembre Expérimental #4 Danses de films, 2024.

Schmeerguntz
Gunvor Nelson & Dorothy Wiley, 1966, 16mm (num.), n&b, sonore, 15

« Schmeerguntz est un long rot bruyant jeté au visage du foyer américain. Une société qui dissimule ses fonctions animales sous une façade publique luisante mérite que des films comme Schmeerguntz soient projetés partout — dans chaque réunion de Parents d'Élèves, chaque association, chaque club du pays. Car il est suffisamment audacieux, effronté et drôle pour purifier l'âme de chaque femme mariée américaine accablée. » 
– Ernest Callenbach, Film Quarterly, 1966.

My name is Oona
Gunvor Nelson, 1969, 16mm (num.), n&b, sonore, 10’ 

« Par son intimité avec la nature, Oona évoque des légendes qui puisent, par-delà d'une existence individuelle, au large réservoir du mythe féminin. Chevauchant à travers une forêt sombre, emportée dans le tourbillon de ses cheveux blonds, elle fait penser à ces autres cavalières blondes de la mythologie nordique, les Walkyries. Cette image, peut-être suggérée à Gunvor Nelson par son propre héritage scandinave, nous rappelle que, pour la femme primitive, il n'existait pas de contradiction entre la beauté et la force, ni entre la féminité et le pouvoir. » 
– June M. Gill., Film Quarterly, 1977.

Séance dans le cadre du ciné-club de Cinédoc au Reflet Médicis.

Billetterie et infos pratiques : https://bit.ly/Refle-x-perimental16 (Carte UGC acceptée)

https://fb.me/e/2JuYsa8uE