"Depuis longtemps déjà j'avais envie de faire un film avec comme éléments de départ toutes les images publicitaires qui innondent les magazines que nous feuilletons tous les jours, parce qu'il me semblait intéressant de voir les unes à la suite des autres les plus séduisantes. Le rôle de la publicité n'est-il pas de nous séduire?...
C'est Fou n'est pas une succession de photographies publicitaires choisies avec soin. C'est Fou est autre chose : une découverte, un nouveau regard sur quelque chose que nous croyions connaître. Ici chaque photographie garde toute sa force et en acquière une autre grâce au rythme du film et aux associations...
Les couples se forment, semblent heureux, apparence déchirante, déchirante éphémérité, déchirure renforcée par ce saxophone interminable.
C'est Fou n'est peut-être qu'un bel objet qui nous séduit, mais connaissez-vous un plaisir plus grand que la séduction?"
Unglee, catalogue Paris Films Coop, Paris, 1979.
"On retrouve là la technique lettriste et situationniste du détournement, dont use volontiers (...) Unglee, qui fait clignoter C'est fou des images publicitaires découpées dans des magazines féminins."
Dominique Noguez, "Eloge du Cinéma Expérimental", p 117.