Balloeillades

Paris Films Coop

"C'est avec Ballœillades, qui reprend des plans de rues, d'autoroutes et de piétons, que l'équilibre entre l'image graphique et l'image photographique se rompt. Les lignes et les points ne sont plus identifiables, ils génèrent des surfaces ondulantes de couleurs vives qui prennent le contrôle de l'image photographique de trois manières : la surface chromatique et saturée et vibratile, change d'état, de surface. Elle se transforme, se modifie en un espace percé d'une trouée centrale au milieu de laquelle on distingue, traversant latéralement l'écran, des piétons indéfinis qui sont peut-être présents photographiquement. (...) 
L'écran devient un pur espace, déconnecté des images, réceptacle passif des déroulements qui l'habitent selon plusieurs axes d'orientations jusqu'à emporter ses limites qui semblent se strier se démultiplier en engendrant un écran fibré et mobile."
Claudine Eizykman, programme Dominique Willoughby Films, Centre Georges Pompidou, Musée national d'art moderne, du 20 au 24 juin 1984, Paris.