Cycles of 3's and 7's

Cinédoc Paris Films Coop

"Un des thèmes prédominants dans l'oeuvre de Conrad en vidéo a été l'exploration de la nature de l'activité de la machine opposée à l'activité humaine. (...) Dans Cycles de 3s et 7s, la notion commune d'art par ordinateur en tant que démonstration à précision contrôlée de la technologie avancée, est radicalement redéfinie. Conrad a décrit Cycles de 3s et 7s comme étant sa contribution au monde de l'art par ordinateur, une offrande en réponse à l'intérêt contemporain, tout particulièrement vital et hardi à Buffalo, pour les arts digitaux. Pour ceci, il a pris une approche fondamentale, utilisant l'ordinateur le plus simple - un calculateur de poche - pour des opérations fondamentales de multiplications et de divisions. Tâchant de poursuivre ce qu'il appelle "les plaisirs de l'ordinateur" en tant qu'outil producteur d'art, il a sélectionné et introduit des calculs spécifiques basés sur leur aspect désirable pour une présentation, comprenant les possibilités d'articulation, l'utilisation de la voix, et le rythme. L'ordinateur devient un instrument de clavier pour l'intéraction humaine du temps réel avec les calculs rendus similaires par l'artiste à une sorte de "musique folk".

La présentation elle-même est néanmoins fantaisiste, pleine de calculs défectueux, prouvant que le calculateur est un ordinateur qui se prête à l'erreur humaine. Les calculs numériques que Conrad expose dans Cycles de 3s et 7s résultent d'approximation utilisant des puisssances maximales de nombres minimaux. L'intérêt de ce genre de calculs renvoie à l'oeuvre de Conrad sur les systèmes harmoniques avec le Theater of Eternal Music dans le milieu des années 60 - ici comme précédemment, les calculs sont plus importants en tant que livrets pour une représentation qu'en tant que démonstrations de mathématiques obscures."
Bruce Jenkins et John Minkowsky, "Beau Fleuve", catalogue du programme de l'American Center par le Media Study/Buffalo, page 30 (3-7 Dec 19..?, American Center).