"A partire dal Dolce rassemble les "portraits-interventions" d'une dizaine de penseurs, artistes, amis de Gianfranco Baruchello à propos du Doux dont celui très rare de Jean-François Lyotard "
Claudine Eizykman, Les Rendez-vous du Cinéma Expérimental, Février 2000
"Dans les années 1970 (
) une nouvelle série de recherche sur le concept de "perte" comme "perte de sens, de lisibilité et en dernier lieu "perte de qualité.
(
) Doux comme saveur est de ce point de vue tout à fait exemplaire. Il s'agit d'un recueil unique de dessins de notes de textes (parmi lesquelles Bouches de G.Bataille, texte de 1929) et d'articles extraits de l'Encyclopédie, destiné à être soumis à un groupe de personnes qui devaient être interrogées sur le mot "dolce" (doux - douceur). Malgré l'apparent hermétisme de l'organisation de ce recueil, on percevait à l'issue des interview (22 heures de tournage où s'alternaient les interventions de personnages comme J.F.Lyotard, P.Klossowsky, A.Jouffroy, D.Cooper, G.Lascault ou F.Guattari, et celles d'ouvriers, d'artistes et de personnes communes), une ligne assez nette dans l'interprétation. Du concept de doux comme saveur (Le lait maternel, le miel, la manne), on passait à celui de mélasse, à l'idée de viande animale, puis à l'idée de mort animale, à la mort humaine et à ses différentes formes pour terminer avec la figure et l'idée de Sphynx. Le résultat obtenu par l'opération, bien qu'inattendu , était celui qu'espérait Baruchello. En travaillant sur l'association d'éléments différents, hétérogènes et en utilisant un mot au hasard, comme point de départ à toute série d'assonances, de liaisons et d'associations d'idées, on pouvait finir par bouleverser et transformer totalement le sens initial du mot de départ. La "perte" qui opérait dans les différents passages de doux à mort, puis à Sphinx, n'était autre qu'une transformation, qu'une mutation du sens. (
)"
Mundus, Carla Subrizi, in Baruchello, Museo Laboratorio di Arte Contemporanea, Roma, 1997, p.97
"A partire dal Dolce The idea of the "dolce" brings together "portraits-interventions" of a dozen or so thinkers, artists, friends of Gianfranco Baruchello (including extremely rare footage of Jean-François Lyotard), who comment on the concept of the "dolce" (gentle/soft/sweet)"
Claudine Eizykman, Les Rendez-vous du Cinéma Expérimental, February 2000