FR EN
Mercredi
17
« 2020 2022 »
Novembre 2021
Lu Ma Me Je Ve Sa Di
1234567
891011121314
15161718192021
22232425262728
2930

Calendrier des actualités

Novembre expérimental

Avant-gardes cinématographiques et Cinéma Expérimental • Polygone Étoilé

Le 17 Novembre 2021

NOVEMBRE EXPÉRIMENTAL • Années 20/20 - Avant-gardes cinématographiques
 
Programmation et présentation par Mireille Laplace
  
Rythmus 21 & 23
Hans Richter
1921 — 1923, 16 mm, n&b, sonore, 7'
« Je me mis à filmer des suites de rectangles et de carrés de papier de toutes grandeurs, allant du gris foncé au blanc. Le rectangle et le carré me fournissaient une forme simple, un élément dont je pouvais sans peine contrôler le rapport avec le rectangle de l’écran. Mes rectangles et mes carrés de papier, je les fis alors s’agrandir et disparaître, se mouvoir par saccades ou par glissements, non sans calculer les temps avec soin, et selon des rythmes déterminés. »
— Hans Richter
 
Opus II,III,IV
Walter Ruttmann
1921 — 1925, 16 mm, couleur silencieux, 9'
« Ruttmann opère avec une palette exceptionnellement riche, qui, pour chaque nuance du mouvement, dispose d’un coloris nouveau et caressant. Des degrés sentimentaux, durs, joyeux et sereins de couleurs s’adaptent aux courbes qui se déroulent, aux carrés
et aux rectangles qui se projettent en avant et reculent, dans un sursaut... Ses compositions sont vécues de manière dramatique ; elles ont, pour acteurs, des formes mathématiques qui contiennent en grande abondance des assonances organiques. Il renonce à une direction extrêmement rigoureuse : la dynamique de ses œuvres n’a pas été produite, elle est vécue. »
— Rudolf Kurtz
 
Symphonie diagonale
Viking Eggeling
1924, 16 mm, n&b, silencieux, 3'
« Eggeling parvient à de grandes compositions par enrichissement de formes compliquées dont les relations rythmiques polyphoniques se correspondent. La finesse de la composition s’éclaire par le jeu raffiné de petits groupes de lignes, par des mouvements mélodiques qui fusionnent dans de grandes formes, riches de détails, se mouvant rythmiquement. »
— Rudolf Kurtz
 
Le Retour à la raison
Man Ray
1923, 16 mm, n&b, silencieux, 3'
« Je me procurai un rouleau de pellicule d’une trentaine de mètres, m’installai dans ma chambre noire où je coupai la pellicule en petites bandes que j’épinglai sur ma table de travail. Je saupoudrai quelques bandes de sel et de poivre, comme un cuisinier prépare son rôti et sur d’autres bandes je jetai au hasard des épingles
et des punaises. »
— Man Ray
 
Cinq minutes de cinéma pur
Henri Chomette
1925, 35 mm, n&b, silencieux, 5'
« Vitesses, formes, surfaces, un cinéma où l’action n’est pas en représentation, mais qui est action lui-même. Cinéma pur ou cinéma intrinsèque comme le qualifie Chomette. Un cinéma de sensations physiques, visuelles, exactement de l’émotion visuelle dont parle Germaine Dulac. Le cinéma comme transport. Un cinéma de l’œil et du cœur, une cinémotion. »
— Prosper Hillairet
 
Tusalava
Len Lye
1929, 16 mm, n&b, silencieux, 7'
« Je m’imaginais être moi-même un aborigène australien faisant ce film de danse tribale animée. »
— Len Lye
 
Combat de boxe
Charles Dekeukeleire
1927, 16 mm, n&b, silencieux, 8'
Avec deux boxeurs professionnels, dont le champion de Belgique des poids légers, André Germain.
 
Le Ballet Mécanique
Fernand Léger
1924, 16 mm, n&b, silencieux, 19'
« La vitesse est la loi du monde moderne, l’œil doit savoir choisir dans la fraction de seconde où il joue son existence, soit au volant de la machine, soit dans la rue, soit derrière le microscope du savant. »
— Fernand Léger
 
Velocità
Pippo Oriani
1930, 35 mm, n&b, silencieux, 13'
« Velocita est l’un des seuls films futuristes existant dont la dynamique de la ville avec vues tournantes, machines soufflantes, mannequin articulé et hommages aux artistes du 20ème siècle, Boccioni, Mondrian, Léger, Kandinsky, est contrebalancée par des jeux de regards et de glissements de rythmes. »
— Claudine Eizykman
 
Anémic cinéma
Marcel Duchamp
1925-1926, 16 mm, n&b, silencieux, 7'
« Plus tard, j’ai retrouvé avec le même procédé, un moyen d’obtenir
des objets en relief. Grâce à une perspective cavalière, c’est à dire vue de dessous, ou du plafond, on obtient une chose qui, en cercles concentriques, forme l’image d’un objet réel, comme un œuf à la coque, comme un poisson qui tourne dans un bocal : on voit le bocal en trois dimensions »
— Marcel Duchamp
 
Vormittagsspuk
Hans Richter
1927 — 1928
16 mm, n&b, sonore, 9'
« Eisenstein m’a demandé plus d’une fois ce qu’à proprement parler je m’étais proposé dans mon film Vormittagsspuk (Les fantômes du matin). Il avait peine à croire que le "contenu" (rébellion des objets contre la routine) ne fût, dans le développement de l’œuvre, pour ainsi dire que le produit secondaire d’une conception ou d’une improvisation rythmique, et que le peintre eût réellement dirigé le scénariste, non l’inverse »
— Hans Richter
 
L’Étoile de mer
Man Ray
1928, 16 mm, n&b, silencieux, 17'
« Le poème de Desnos ressemblait au scénario d’un film (...) Pas d’action dramatique, mais tous les éléments d’une action y étaient. Le poème s’appelait L’Étoile de mer. »
— Man Ray