Novembre Expérimental #4

  

Au programme :

 

Rainbow dance
Len Lye
1936, 16mm, couleur, sonore, 5’

 

“Un arc-en-ciel apparaît derrière un homme dans une rue pluvieuse, le transformant en une silhouette colorée, et ses vêtements citadins en ceux d'un randonneur. S'élançant dans des activités estivales, il danse en une fantaisie des couleurs… Dans ce film, le propos technique était de n'utiliser que les couleurs du système Gasparcolor, qui sont le rose, le jaune et le bleu qui constituent trois couches sur le film. Dans Rainbow Dance la couleur est utilisée de manière "spatiale" de façon à monter vers l'œil ou à s'en éloigner, ou disparaître puis réapparaître selon des rythmes colorés précis... Ici le mouvement des couleurs est une forme de contrepoint à celui des objets supportant celles-ci... En d'autres mots le mouvement chromatique domine tous les autres, tant picturaux que cinématiques.”
– Len Lye

 

7362
Pat O'Neill
1967, 16mm, couleur, sonore, 10’

 

“J'essayais vraiment plus d'en faire une chose graphique, aplatie plutôt qu'une illusion. La solarisation, le tirage positif/négatif (bi pack printing) et toutes les autres choses que je faisais pour aplatir l'image étaient simplement une tentative de fusion de tous les bouts et morceaux et les choses mécaniques en quelque chose qui soit unifié. À y repenser, j'estime d'une certaine manière que le film parlait vraiment d'énergie, de force insouciante, des choses qui font la vie ou quoi que ce soit.”
– Pat O’Neill

 

Unremitting tenderness
Bruce Elder
1977, 16mm, couleur, sonore, 8’30

 

“Un film réalisé avec un minimum de matériaux – environ une douzaine de prises de vue sur un travail de danse, qui sont présentées au début du film. Ces matériaux de base sont soumis à des variations systématiques par l'utilisation des techniques de montage et de dispositifs optiques. Ce système crée une chorégraphie cinétique très différente de la chorégraphie qui fut filmée.”
– Bruce Elder

 

Reasons to be glad
Jeff Scher
1980, 16mm, couleur, sonore, 4’

 

“J’ai réalisé ce film en expérimentant avec un rotoscope fait maison. Il a été dessiné sur des fiches. C’est une sorte de carte postale pour la Saint-Valentin dédiée au cinéma, à la vie et aussi à Xavier Cugat.”
– Jeff Scher

 

Lichtspiel Opus I
Walter Ruttmann,
1921, 35mm, couleur, silencieux, 10’

 

“Cette technique de peinture animée donne aux formes un aspect fluctuant, irrégulier, une texture modelée de touches d’ombre et de lumière, une souplesse de mouvement assortie d’une certaine épaisseur. (...) Opus I est structuré par des antagonismes entre formes pointues et courbes qui se disputent le centre de l’écran en mouvements perçants ou ondulants, tournoyants, selon une progression qui va d’un exposé des thèmes à un climat de la lutte des formes puis une stase.”
– Dominique Willoughby

 

Begone Dull Care
Norman McLaren et Evelyn Lambart
1949, numérique, couleur, sonore, 7’50

 

“Le trio Oscar Peterson interprète quelques pièces de son répertoire. Norman McLaren et Evelyn Lambart transcrivent ces sons avec, comme seuls guides, leur talent et leur libre imagination. Titres inscrits en plusieurs langues, sans commentaire.”
– Office National du Film du Canada

 

Demoni
Theodore Ushev
2012, numérique, couleur, sonore, 3’30

 

“Cette esthétique du mouvement perpétuel et des boucles indéfiniment répétées est propice au va et vient, aux corps en rotation, pirouettes, valses, machines, marches, courses animales et humaines, mais également aux répétitions grotesques et aux métamorphoses fantastiques infinies. Demoni les enchaîne à un rythme d’enfer : effondrements et redressements, morts et résurrections, danses et ballets graphiques, courses animales fantasques se répètent et se succèdent frénétiquement.”
– Dominique Willoughby

 

La Promesse
Loran Radanović
2021, numérique, couleur, sonore, 5’

 

“La Promesse est le clip réalisé pour le son electro de Pirate Céleste (2021). Montage sans narration de séquences de danseurs filmés. Mise en rythme, vitesse et répétition des plans adaptées pour donner un caractère hypnotique au film. Le travail sur le signal – dégradation du signal, distorsion et saturation des niveaux, coloriage grossier – correspond à un style esthétique développé sur une série de clips (Chambres Fantomes, Buffalos, Irradiate, La Promesse) cherchant à rendre plus belle une image tout en la dégradant. La Promesse est comme un coloriage qui dépasse aux feutres primaires.”
– Loran Radanović

 

Dancing in the grain
Dominique Willoughby
2023, numérique, couleur, sonore, 6’

 

“Danse Serpentine, disques stroboscopiques, méduses, cactus gonflable et autres fragments dansants sont criblés par les transes du grain en masses turbulentes. Sinking in the grain, the brain, the drain.”
– Dominique Willoughby

 

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INFOS PRATIQUES
Le Grand Action
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Tarif unique : 5 €
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Métro Jussieu (7 et 10), Cardinal Lemoine (10), Maubert-Mutualité (10)