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Portrait



Black and Light © Pierre Rovere / Cinédoc PFC

Cinéastes

Pierre Rovere

Né en 1953 en France, Pierre Rovère s’installe au Canada en 1981. Après un Master de cinéma à la Sorbonne, il commence à faire des films expérimentaux dès 1970, et il est par ailleurs co-fondateur de la Paris Films Coop en 1974.

À ses débuts, Rovere explore principalement la perception de l’image en évolution temporelle et la surface filmique et tant que matériau brut. À partir du milieu des années 70, il fera des balbutiements de l’art numérique l’un des lieux de sa création. Il est également vidéaste, crée des "environnements", des "tableaux cinégraphiques" et des "dispositifs" autour de ses œuvres. Après une longue interruption, il se tourne vers la photographie avec une approche plasticienne décloisonnée. Quelque soit le médium, il s’est toujours laissé la liberté de faire appel à des méthodes conventionnelles aussi bien que hors-normes (films réalisés sans caméra, usages non conformes de procédés, abord technique non canonique). Il n’hésite pas, non plus, à faire appel à des recettes artistiques métissés. Rovere a reçu le Grand Prix du Film Abstrait (1974), cinq de ses créations font partie des collections du Musée National d’Art Moderne – Centre Georges Pompidou (Paris), et son travail a été montré dans de prestigieuses institutions et dans plus de 100 villes d’Europe, Asie et Amériques.

En 2025, l'artiste fait don de son œuvre cinématographique à Cinédoc.

"Durant les année 20, les cinéastes ont su utiliser la machine comme thème visuel, avec ses rouages et transmissions. Il y avait une plasticité propre aux machines que le cinéma pouvait exalter par son mouvement. Le monde moderne, avec l'électronique, l'ordinateur est passablement plus pauvre en thèmes visuels : un transport d'informations dans un réseau informatique est-il aussi spectaculaire qu'une locomotive lancée à vive allure? Pourtant nous trouvons dans les films de Pierre Rovere un équivalent plastique à ce nouvel univers peu visuel. La "froideur", couleurs et formes principalement, qui caractérise ses oeuvres, leur donne cette tonalité propre aux techniques électroniques comme la vidéo que Rovere travaille au même titre que le cinéma. Le plus bel exemple est son film réalisé avec un ordinateur : Black and Light. Le couplage ordinateur-cinéma permet à ce dernier d'affirmer sa souplesse en intégrant des langages hétérogènes. De cet hétérogène-cinéma, vidéo, informatique – Pierre Rovere fait le lieu de son travail."
– Claudine Eizykman, catalogue "Branchements cinégraphiques", 1981.

Films en distribution :

- Zèbres

- Forward

- Surfaces

- Le Vautour

- Time Zone

- Variations pour un regard

- Black and Light

- Red Light

- Iris

- Cinq silences inachevés

- Présence

Autres sites à visiter :

- Website de Pierre Rovere