FR EN
Arnulf Rainer


Arnulf Rainer
Arnulf Rainer © Peter Kubelka/Cinédoc 2001

Oeuvres

Peter Kubelka

Arnulf Rainer

1958-60
00:06:30

Thèmes du film : structurel-minimal, Lumière, Portrait

Versions distribuées : Version 1 :
Copie film
16mm
00:06:30
noir et blanc
sonore optique
Tarif de location : Nous consulter
Disponible : Distribué(e)

Ce film est également disponible en tarif groupé
Visionnement dans nos locaux, nous consulter

> Distributions +

Cinédoc Paris Films Coop

> Descriptif, commentaire +

"Ici le cinéma est au-dessus de tout autre medium artistique: aucune forme visuelle ne peut vous donner une nouvelle sensation visuelle chaque vingt-quatrième de seconde. Et alors vous avez la fascination de l'élément lui-même -pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, vous pouvez manipuler la lumière avec une complexité suffisante.
Pour aimer le film Rainer, vous avez seulement à aimer l'élément, la lumière."
Peter Kubelka, in "Peter Kubelka: Working For The Next 1000 Years" interview avec Mike Wallington, Tony Rayns et John Du Cane, Cinema, n°9, Cinema Rising Ltd., 1971, London.
Traduit par Dominique Willoughby pour Melba n°1, nov. 76, Paris.

"Arnulf Rainer a été réalisé après notamment Adebar et Schwechater et sur un principe analogue, alternance de séries cinégrammiques et de séries intervallaires (séries de cinégrammes noirs et séries impressionnées) à vitesses rapides et variables (série courtes irrégulières). De ce double fait il est l'aboutissement d'un processus d'ascétisme, d'épuration.
En effet Arnulf Rainer, du nom du plasticien ami de Kubelka quatre éléments premiers du cinéma: le noir, le blanc, le bruit et mécène de ce film, est basé sur la combinaison variable de blanc, le silence. Ce film dure six minutes trente secondes. Les segments de photogrammes blancs et de photogrammes noirs varient de deux à cinq cent soixante-seize photogrammes. Le blanc et le noir sont associés successivement à du bruit blanc ou du silence. Le blanc et le noir sont juxtaposés. Sur l'écran on ne voit que les rafales, blanches marbrées moirées par la pulsation lumineuse du projecteur, et le contraste des séries noires qui forment des étals ou des battemenrs noirs selon les vitesses.
L'éprouvé, en dehors de toute figuration des alternances de noir et de blanc de Arnulf Rainer nous met en présence d'une mobilité structurelle cinématographique, d'esquisses de mouvements, de lignes, de textures, de mouvements, de scansions, dus à la vitesse spécifique de l'alternance de noir et de blanc. La série par elle-même est créatrice de mobilité."
Claudine Eizykman, "Faire penser le cinéma", Fiméditions/ Pierre Lherminier éditeur, Paris, 1979.