Le Gote in Fiamme

Cinédoc Paris Films Coop

Les joues en feu, les joues qui brûlent, ce film parle essentiellement de joues, de choses qui changent de couleur, ou simplement, de choses qui changent. Le corps est le support statique et changeant du jeu (ironique) ; un Radiguet un peu adulte (mais pas beaucoup) dans le "jour de la récolte des plumes d'autruche, bouquets d'ondes frisées, éventail de Vénus". Les changements sont incessants, et déjà l'utilisation alternée du mouvement (rythmiquement accéléré) et le mouvement parallèle de la couleur obtenu en inversant continuellement la caméra et avec de nouvelles surimpressions, donnent au film son caractère "doucement poétique".
Et il y a plus de cent vêtements, qui vont et viennent dans un constant manège d'attitudes.
La clé pour y entrer est donc d'une clarté limpide : penser et dire (paraphrasant) :

Nous sommes venus voir la jeunesse qui, ayant, semble-t-il, hérité de Cendrillon, peut diriger le Cotillon pendant six minutes ininterrompues.